Dans leur apprentissage, les futurs professionnels du paysage doivent connaître le nom latin des plantes. Il ne s’agit pas de les ennuyer, mais bien de leur permettre d’obtenir une mine de renseignements, uniquement grâce à la connaissance de l’appellation latine des genres et espèces. Laurent Renault, professeur de reconnaissance des végétaux et de technique paysagère au sein de l’école Du Breuil, nous explique comment tout savoir d’une plante à partir de son nom seulement. L’école Du Breuil est un espace pédagogique qui abrite de remarquables collections végétales, étiquetées, rassemblant plus de 3 700 taxons, accessibles au public gratuitement.
« La nomenclature internationale qui s’est imposée au fil de l’histoire en botanique n’a pas été créée pour ennuyer les professionnels du secteur mais pour leur permettre d’être assuré de parler d’une même plante d’un pays à l’autre, d’échanger plus facilement leurs connaissances et d’obtenir, à travers cette dénomination, de précieux renseignements », débute Laurent Renault. L’enseignant se focalise sur l’aspect pratique de cet apprentissage qui permet surtout aux futurs professionnels d’apprendre à utiliser les végétaux. En BTS, les étudiants doivent apprendre sur deux ans 500 noms de plantes. « J’essaie de rendre l’exercice amusant, de faire comprendre aux jeunes qu’il s’agit d’un retour aux sources, aux racines de notre langue ».
Les noms relatifs à la description d’une plante
Premier exemple, le Pterocarya. Ptero vient du grec et signifie aile et Carya, graine. Comprenez littéralement la « graine ailée ». Il en va de même pour le perce-neige, Galanthus. Anthus signifie fleur en grec et gal, c’est le lait, littéralement « fleur de lait ». De même, beaucoup de noms contiennent les mots folia (feuille) et flora (fleurs) ou leurs équivalents en grec anthos (fleur) et phyllos (feuille).
Les noms relatifs aux expressions populaires
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